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4 commentaires

Commentaire de: Henri [Visiteur] Email
Je fais des photographies avec un groupe de personnes, et ça arrive très souvent que quelqu'un prenne une photo qui ressemble en partie avec une autre photo plus ou moins célèbre ... alors que la personne n'en avait jamais vu l'existence. (ça mais déja arrivé plusieurs fois aussi)

Je pense tout simplement qu'en photographie, et notamment dans la photographie "humanistes" (correspondant aux 3 photographes que tu as cité), il y a certain sujet que beaucoup de photographe "s'arracheraient" à cet instant précis. Mais la différence est dans la manière de prendre cette instant... et je pense que c'est plutôt ça qui est important.

Finalement on s'en fiche un peu que tu es photographié quelqu'un qui saute par dessus une flaque d'eau alors que tu connaissais déjà la photo de Cartier-Bresson. Ou peut être qu'on s'en fiche pas, mais là où c'est peut être plus intéressant de discuter c'est sur la différente manière dont vous avez tous les deux abordé le sujet (Henri Cartier-Bresson et toi).
22.02.08 @ 23:41
Commentaire de: tess [Visiteur] Email
Ton analyse de tout ça est intéressante mais ne me satisfait pas tout à fait. Ta démarche photographique est une approche artistique, tu ne fais pas des photos seulement pour rendre compte de la réalité mais pour qu'elles deviennent des objets d'art. De fait, cela me semble normal que, dans la composition de ta photo, tu utilises des cadrages et des techniques qui t'ont marquées, même de façon subliminale. Cela ne signifie pas pour autant qu'Alain Roger soit dans le vrai. Dans notre quotidien nous regardons le réel avec un prisme qui n'est pas systématiquement esthétique. Je ne suis pas le seul à le penser et je le pense parce que j'ai été convaincu par la thèse d'Eva Bigando qui montre bien, à mon sens, que le paysage ordinaire est appréhendé avec des clés qui ne sont pas systématiquement esthétiques et encore moins artistiques. A lire sur le net
http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00148440
25.02.08 @ 12:15
Commentaire de: Olov [Membre] Email · http://www.webolov.com
Henri, certaines figures sont des gimmicks c'est vrai.. Sans doute elles sont tellement reproduites que la connaissance de l'œuvre originale devient accessoire. Mais ce qui est aussi intéressant c'est ta dernière phrase: on est contraint de regarder et de juger par comparaison avec ce que l'on connait.. la persistance se fait tant pour le photographe que pour le spectateur.

Frédéric, merci pour cette référence!
Je suis d'accord sur l'insuffisance de la formulation de l'artialisation par Alain Roger qui semble quelque part trop restrictive. D'ailleurs j'ai toujours été fasciné mais sceptique vis à vis de la proposition d'Augustin Berque sur l'invention du paysage qui est aussi liée à l'artialisation. Selon lui le paysage est "apparu" en Europe avec les premières peintures bucoliques de paysage qui donneraient la grammaire pour lire le paysage. Oui, mais le paysan qui labourait sa terre avant de connaitre Vernet ou Boucher pouvait très bien, comme tu dis, avoir d'autres clés d'appréhension: la science, la religion etc.. A ce propos, je vais regarder avec attention cette thèse, il doit y avoir quelques réponses à cela!

Néanmoins, pour défendre A. Roger, il y a d'une part le fait que nous vivons aujourd'hui dans une société de l'image où le champs potentiel de l'art, ou de l'esthétique, est bien plus étendu. La carte postale par exemple n'est pas initialement un objet d'art mais un objet de communication qui se sert de l'esthétique. Il en est de même pour des brochures touristiques, des projets architecturaux... Dans le "truchement de l'art" de Roger, je pense qu'il faut prendre "l'art" au sens large.
D'autre part, il y a l'idée d'une "interaction des savoirs", développée il me semble par Vincent Berdoulay. Si les considérations paysagères de l'aménageur, de l'acteur politique ou de l'habitant ordinaire ne sont pas forcément esthétiques, elles sont pas pour autant déconnectées des archétypes esthétiques. Il se peut même, et c'est ce que j'ai tenté de montrer dans mon mémoire, qu'elles participent d'une même idéologie.
03.03.08 @ 18:05
Commentaire de: tess [Visiteur]
On ne va pas discuter des plombes là-dessus (d'autant qu'on s'est aperçu vendredi et qu'on aurait pu régler le sujet autour d'un verre de vin) mais tout de même, pour aller un peu plus loin.
Je suis d'accord sur le fait qu'on construit tous des archétypes esthétiques qui font qu'on est globalement (et tristement) assez d'accord pour considérer que quelque chose est beau à un moment donné, dans une société donnée (restriction importante si on considère la représentation des Pyrénées, par exemple, dans la mémoire collective à travers le temps). Du coup ça donne de beaux paysages, emblématiques que tout le monde s'accorde à encenser.
Mais il faut aller au-delà de ça, sinon on ne voit qu'une infime partie de la surface de la terre. Je trouve beaucoup plus intéressant de se pencher sur ce qui va permettre de préserver des paysages qui ne renvoient pas à ces archétypes esthétiques mais qui n'en représentent pas moins des paysages importants pour ceux qui les vivent au quotidien. Quels sont, dans ces cas là, les leviers de la reconnaissance du paysage ? L'identité ? La fonction ? Le calme ?
A bientôt à Pau...
26.03.08 @ 16:14

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